Les jeunes d’Ephata auraient pu craindre de sortir de leur coquille protectrice au vu du temps pluvieux de ce premier week-end ! Que nenni ! Ils étaient 50 au rendez-vous, dont la moitié de nouveaux alléchés par les anciens, chacun avec son œuf décoré de façon à révéler quelque chose de soi. Ils étaient accueillis par des animateurs ornithologues pour ce week-end « Quoi de n’œuf ? ».

Il a bien fallu sortir de sa coquille pour se faire connaître aux autres surtout lors du carrefour de samedi. Drôles d’oiseaux ? Que nenni ! Point volages mais très divers par leur plumage et leur ramage ! Chacun se fit « ornithologue amateur » afin de mieux capter les qualités de chacun. Ce que nous appelons le « tout à tous ».

Comme des cigognes, ils construisirent leur nid durant le grand jeu, et protégèrent leurs œufs pendant la veillée du soir où les « angry births » ne firent pas peur aux « happy births ».

L’œuf parle de fragilité. C’est une étape de la vie, elle ne dure qu’un temps. Même si chacun a besoin, dans sa vie, de moments de désert, ou l’on se refait une coquille pour se retrouver avec soi-même, en solitude pleine de sollicitude. Avant de briser à nouveau sa coquille pour exister au monde.

L’œuf parle aussi des débuts de la vie, et même de vie antérieure, inconnue, inconsciente. Mythe de l’œuf primordial. Il renvoie à la fin de vie, où l’âme se recueille pour se préparer à une autre vie. Dimanche, une infirmière est venue témoigner de son travail dans une maison de soins palliatifs. Où il était question, une fois de plus de fragilité et de disponibilité à l’inconnu.

Au cours de l’eucharistie, Xavier nous a introduit à la « théologie de l’œuf » : de même que les deux natures de Jésus sont distinctes mais ne font qu’une seule personne, de même le jaune et le blanc de l’œuf sont-ils séparés, mais une fois battus sont inséparables.

JF